Chiens au travail : une démarche adoptée par nos dirigeants depuis longtemps !
- SOCIETE
Depuis des siècles, les grands de ce monde ont compris que pour diriger un royaume ou une nation, il faut savoir s’entourer des meilleurs conseillers et parfois ceux-ci ont… des poils et quatre pattes !
Que ce soit la reine Elizabeth II avec ses célèbres corgis ou la famille de Monaco, les présidents français Chirac, Mitterrand, Giscard d’Estaing, Sarkozy, Hollande, les présidents américains, Roosevelt, Kennedy, Bush, Obama ou Biden, les grands de ce monde et présidents de toutes les époques et de tous les horizons ont trouvé dans leurs chiens des partenaires de travail irremplaçables.
Le Général de Gaulle avait par exemple un corgi baptisé Lutin, surnommé Rasemotte à cause de sa morphologie. C’est la reine Elizabeth II qui le lui avait offert en 1954. Il ne vivait pas à l’Élysée, mais dans la maison de campagne du Général.
De son vivant, la reine Elizabeth II était passionnée par les animaux, notamment les chiens et les chevaux. Mais elle adorait par-dessus tout la race des corgis.C’est à l’âge de sept ans qu’elle a découvert ces adorables chiens avec Dookie, le premier présent à Buckingham Palace. Depuis ce moment, la reine Elizabeth n’a cessé d’accueillir ces petits chiens attachants, à commencer par Susan, femelle offerte par son père pour son dix-huitième anniversaire. Au total, la souveraine, décédée à l’âge de 96 ans, a élevé 14 générations de corgis royaux.
En France, le premier chien ayant vécu à l’Élysée s’appelait Jupiter. Si le Labrador est devenu par la suite la race favorite de nombreux Présidents de la République, c’est sans doute grâce à Georges Pompidou et son chien Jupiter… Le premier chien à avoir vécu à l’Élysée.
Le Président Giscard-d’Estaing fût le premier à réellement démocratiser l’image du chien présidentiel. Il est notamment apparu en 1976 en couverture du magazine Paris Match en compagnie de son chien et a été filmé par les caméras de l’émission 30 millions d’amis pour présenter sa chienne qui venait d’avoir une portée.
Le plus célèbre de ses chiens s’appelait Jugurtha, une Braque de Weimar. Le Président ne lui parlait qu’en anglais ! Lors d’une visite en Grande-Bretagne, le Président ramena avec lui un Labrador noir, cadeau provenant d’un élevage de la Reine d’Angleterre, qu’il prénomma Samba. Le chiot est connu pour s’être enfui de l’Élysée, obligeant son maître à lui courir après dans les rues de Paris.
C’est donc la reine d’Angleterre qui est à l’origine de la tradition du labrador noir de nos présidents de la République. Et depuis cette tradition perdure.
La chienne Labrador du Président Mitterrand, nommée Baltique, fût sûrement l’un des chiens les plus célèbres de l’Élysée ! Elle y a d’ailleurs séjourné pendant ses deux septennats. Le duo entretenait une relation très fusionnelle. À l’enterrement de François Mitterrand en 1995, la chienne était présente durant toute la cérémonie. On peut aujourd’hui admirer une statue de Baltique érigée juste à côté de celle de l’ancien chef d’État à Soustons dans la région des Landes.
Le couple Chirac perpétua, lui aussi, la tradition du Labrador comme chien présidentiel. Jacques Chirac reçoit en cadeau Maskou, alors qu’il n’était pas encore Président, lors d’un séjour à Montréal. Après onze années de fidélité, le chien a eu l’honneur d’être enterré dans les jardins de l’Élysée alors que l’usage veut que les chiens de présidents soient enterrés au cimetière des chiens d’Asnières. Quelques années plus tard, Jacques Chirac choisit un Bichon Maltais pour l’accompagner durant son quinquennat : appelé Sumo en raison de la passion du Président pour cet art martial japonais. Trop habitué à la vie de palais, il paraît que le petit chien n’a pas bien supporté son départ de l’Élysée. À tel point que Bernadette Chirac a dû l’envoyer en pension à la campagne pour qu’il puisse profiter du grand air.
Le trio de chiens formé par Clara, Dumbledor et Toumi – respectivement un Labrador (le premier couleur sable), un Carlin et un Chihuahua – n’a pas laissé que des bons souvenirs à l’Élysée lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy. L’anecdote raconte qu’ils y auraient mangé du mobilier d’époque napoléonienne !
À son arrivée au pouvoir en 2012, le Président Hollande n’avait pas de chien… Un manquement à cette tradition républicaine qui fut vite comblé par Philae, une petite chienne Labrador offerte deux ans plus tard lors d’un séjour au Canada. Philae est connue pour avoir fait quelques bêtises au palais… Notamment avoir fait pipi sur les tapis de l’Élysée ou encore avoir renversé une journaliste venue interviewer le Président. Elle a donné naissance à 10 chiots en 2017 qui furent tous adoptés par des membres de l’entourage du Président.
Le Président Macron fût le premier à adopter un chien en refuge : Nemo, un croisé Labrador et Griffon, qui avait été abandonné à la SPA. Peut-être à cause de son passé difficile, de l’aveu même de son maître, Nemo n’est pas le chien “le mieux éduqué qui soit”. On l’a ainsi surpris en train de lever la patte lors d’une réunion avec des conseillers…
Le dog at work ne date donc pas d’hier et ces chiens étaient, en fait, les vrais maîtres des coulisses : gestion du stress par une petite caresse, réunions stratégiques et diplomatiques interrompues par un lancer de balle, et bien sûr, motivation quotidienne et exercice physique grâce à des promenades royales ou présidentielles (parfois plus importantes que les affaires d’État !).
Imaginez un peu tout ce que ces chiens ont vu et entendu en coulisses !
Alors la prochaine fois que vous emmenez votre poilu au bureau, souvenez-vous que vous marchez dans les pas des plus grands. Après tout, si un corgi peut survivre aux tensions de la Guerre froide, votre chien peut bien s’adapter à la plus ennuyeuse des réunions.
Merci à Stéphane Bern et son livre “Une vie de chien”.
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